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Stop aux idées reçues. La RSE, c’est un investissement qui rapporte !

Temps de lecture : 7 minutes

Stop aux idées reçues. La RSE, c’est un investissement qui rapporte !

Nous avons longuement réfléchi avant de vous proposer cet article. 

Dans une société coopérative engagée, comme Fertilidée, l’équipe est très sensible à l’image que l’on donne de la RSE et de nos convictions. 

Face à cette question lancinante de nos prospects et clients, nous ne pouvions plus taire ce sujet : qu’en est-il du ROI (retour sur investissement) de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) ?

Précisons tout d’abord que nous restons convaincus que la meilleure raison d’engager une démarche RSE dans votre entreprise est que la planète et ses habitants en ont bien besoin.

Plus encore, nous sommes convaincus que questionner le business modèle d’une entreprise, tendre vers l’économie de la fonctionnalité et de la coopération, tendre vers de la décroissance, sont des leviers primordiaux si nous souhaitons réinscrire l’humanité dans l’écosystème planétaire.  

Aussi, il s’agit – sur un plan éthique – de la bonne chose à faire.

La RSE permet aussi de se regarder sereinement dans le miroir le matin avant de partir au travail.

Elle a un réel impact, si elle est menée de manière sincère et structurée, sur l’avenir de nos enfants et petits-enfants, et de tous les habitants non-humains dont leur vie dépend. 

Cela étant dit, il n’en reste pas moins que vous, dans votre entreprise, vous avez aussi une légitime question de gestion de votre trésorerie (qu’est-ce que je peux me permettre de sortir là, tout de suite ?) et de rentabilité (quels investissements ont du sens et peuvent rendre mon activité rentable ?).

Tout le propos de cet article se trouve dans cette dernière question : la RSE est-elle rentable ?

Nous commencerons par préciser que cette question n’a de sens que dans le contexte spécifique de votre entreprise, et que chercher des statistiques “toutes faites” et générales ne vous aidera pas à estimer le ROI de la RSE pour votre entreprise.

Ensuite, nous vous donnerons un outil pour calculer, de manière approximative mais avec une orientation de pilotage stratégique, la rentabilité potentielle de votre investissement dans une démarche RSE.

Prêts à secouer l’arbre à idées reçues ? C’est parti !

La rentabilité de la RSE dépend de votre contexte (et de votre ambition)

Votre contexte est un facteur clé

Premier point important : la question de la rentabilité de la RSE est intrinsèquement liée aux spécificités de votre entreprise, de son secteur d’activité, et surtout… de ses ambitions.

Car oui, dans une démarche RSE, le “retour sur investissement” dépend avant tout des enjeux propres que vous cherchez à adresser !

Pour une entreprise qui fait face à un taux de turnover élevé, avec un sujet sur les conditions de travail, le besoin sera différent de celui d’une structure en pleine phase de croissance.

Dans le premier cas, la fidélisation et le bien-être des collaborateurs joueront un rôle de levier essentiel : en réinstaurant du sens et de l’engagement au sein des équipes, les coûts liés aux départs se réduisent.

Dans le second, ce sera peut-être la capacité à attirer des talents alignés avec vos valeurs qui deviendra une priorité – ce qui permet de gagner en compétitivité tout en renforçant l’image de marque employeur.

Chaque organisation a donc une trajectoire unique, avec des indicateurs clés à suivre qui lui sont propres.

Certaines initiatives RSE, comme l’amélioration de l’efficience énergétique ou la réduction des consommations de ressources, génèrent un impact économique direct, visible dans les comptes en fin d’année.

D’autres, comme l’engagement dans la communauté ou la révision des pratiques d’approvisionnement, apportent une valeur plus diffuse, mais qui contribue néanmoins au développement durable de l’entreprise.

Conclusion : la rentabilité de la RSE, c’est aussi une question d’ambition et de vision. Plus votre stratégie est en phase avec les priorités de votre secteur et les aspirations de votre équipe, plus les résultats seront visibles.

La RSE, une affaire de risques et opportunités

Passons à un autre point important : les notions de risques et d’opportunités, qui sont au cœur de la démarche RSE – à tel point qu’elles sont devenues des points d’ancrage de textes majeurs comme la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) et d’autres cadres de référence en matière de durabilité.

A lire aussi :  6 façons concrètes de réduire vos coûts grâce à la RSE 🚀

En s’engageant dans une démarche RSE, votre entreprise reconnaît et anticipe les risques associés à ses activités, tout en identifiant les leviers de croissance et de transformation qui se présentent.

Les risques sont multiples : 

  • risques de réputation, 
  • risques liés à la conformité aux réglementations en constante évolution, 
  • risques d’approvisionnements matières,
  • risques d’attrition des talents face à un manque de sens ou d’engagement, etc.

Ces risques, s’ils ne sont pas gérés, se traduisent rapidement en pertes financières significatives, qu’il s’agisse de coûts de rétention du personnel, d’amendes, ou encore de partenariats rompus faute de respect des attentes de clients ou investisseurs en matière de responsabilité.

Les opportunités, quant à elles, sont les nouvelles perspectives qui s’ouvrent en intégrant la RSE au cœur de votre stratégie.

Qu’il s’agisse :

  • d’innovation
  • de nouveaux marchés, 
  • de fidélisation client,
  • ou de réduction des coûts d’exploitation…

Ces opportunités offrent une source de valeur ajoutée qui peut, elle aussi, avoir un impact direct sur vos résultats financiers. Plus qu’une simple “responsabilité”, la RSE devient alors un levier stratégique, vous permettant d’améliorer votre compétitivité et d’accroître la résilience de votre entreprise.

Dans la suite de cet article, nous vous proposerons une méthode pour évaluer l’impact financier potentiel de ces risques et opportunités. Nous avons conçu une “calculatrice” qui vous permettra d’obtenir une première estimation de la rentabilité de votre démarche RSE en fonction de votre contexte et de vos objectifs stratégiques.

Calculez la rentabilité de la RSE dans VOTRE entreprise

Calculons maintenant la rentabilité de votre démarche RSE. Ici, nous allons explorer les principaux leviers de gains et de pertes associés aux risques et opportunités spécifiques à votre organisation.

Ce calcul dépendra toujours de votre contexte : le coût (purement financier) d’une démission, par exemple, ne sera pas le même si cela touche un collaborateur au SMIC ou un cadre supérieur. Analysons ensemble ces leviers pour estimer leur impact financier !

Les coûts évités grâce à la conformité et à la réduction des risques légaux

Les réglementations environnementales et sociales se multiplient, et les entreprises qui n’y répondent pas s’exposent à des amendes, pénalités, voire des suspensions d’activité.

Par exemple, dans les secteurs industriels, une mauvaise gestion des déchets ou des émissions polluantes peut rapidement entraîner des sanctions financières lourdes, sans compter les coûts juridiques associés.

Exemple de calcul : réalisez une estimation des amendes potentielles associées à la non-conformité de votre secteur. Par exemple, si vous êtes dans la restauration, les sanctions pour un manquement aux normes d’hygiène peuvent s’élever à plusieurs milliers d’euros par infraction. En suivant les recommandations de votre démarche RSE pour assurer une conformité constante, vous éliminez ces risques financiers.

Vous pourrez faire la somme des coûts évités : CoutsLegaux.

Les aides, subventions et avantages fiscaux liés aux actions RSE

Pour encourager les entreprises à s’engager dans la RSE, des aides et subventions sont souvent disponibles, notamment pour l’amélioration de l’efficacité énergétique, la formation aux pratiques durables, ou encore l’embauche de personnes en situation de handicap.

En France, des aides comme les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) peuvent financer une partie de vos initiatives RSE.

Exemple de calcul : listez les subventions et allègements fiscaux disponibles dans votre région ou département, pour les initiatives RSE que vous envisagez. Si vous prévoyez une rénovation énergétique de vos locaux, les subventions peuvent couvrir jusqu’à 30 % de vos coûts, réduisant ainsi votre investissement initial.

Nous appelerons GainsFiscaux la somme des gains fiscaux, aides et subventions activables.

Les risques sociaux et organisationnels (burnout, turnover, etc.)

Les risques sociaux, comme le burnout ou le turnover, peuvent générer des coûts importants, surtout dans les métiers à forte pression ou où la main-d’œuvre est qualifiée.

Un environnement de travail sain réduit ces risques, ce qui épargne à votre entreprise des coûts de recrutement, de formation et de perte de productivité.

Exemple de calcul : estimez combien vous coûterait le remplacement d’un salarié, en tenant compte du coût du recrutement, de l’intégration et de la baisse de productivité pendant la période de formation. Un départ dans un poste qualifié peut coûter de 10 000 à 50 000 € selon le niveau de responsabilité. Multipliez ensuite ce coût par salarié par le nombre de salariés à risque dans les 12 mois à venir (pour avoir une base annuelle).

A lire aussi :  Burn-out : 10 facteurs d’alerte !

Ce coût s’appellera CoutsSociaux.

Les gains d’image et de fidélisation client grâce à une marque responsable

Votre image de marque est un atout concurrentiel puissant, et dans un monde où les consommateurs sont de plus en plus attentifs à l’éthique des entreprises, la RSE peut devenir un avantage stratégique.

Un bon positionnement RSE vous permet non seulement de fidéliser vos clients, mais aussi d’attirer une clientèle plus engagée, prête à payer davantage pour des produits ou services responsables.

Exemple de calcul : mesurez l’augmentation de la fidélisation client en lien avec votre démarche RSE et estimez l’impact sur votre chiffre d’affaires. Par exemple, si vos pratiques responsables augmentent de 10 % la fidélité de vos clients actuels, cela peut se traduire en plusieurs milliers d’euros de revenus additionnels par an. Vous y incluerez aussi les appels d’offres (publics et privés) auxquels vous accédez grâce à votre démarche RSE.

Notez GainsMarketing le montant potentiel d’augmentation de votre marge brute annuelle.

Les économies directes grâce à la réduction des consommations et des déchets

Les initiatives RSE visant à diminuer la consommation d’énergie, de matières premières, et à réduire les déchets offrent des économies immédiates et concrètes.

Par exemple, la mise en place d’un système de gestion des déchets ou d’équipements à faible consommation permet de réduire les coûts d’exploitation.

Exemple de calcul : analysez vos coûts annuels en électricité, eau, et gestion des déchets, et estimez la réduction possible grâce aux actions RSE. Une baisse de 15 à 30 % est souvent réalisable, ce qui, pour une PME, peut représenter entre 5 000 et 20 000 € d’économies chaque année.

Nous appellerons GainsMatieres ce poste d’économies. 

Les risques de réputation en cas de manquement aux attentes sociétales

La réputation d’une entreprise peut être gravement affectée si elle est perçue comme indifférente aux enjeux de responsabilité sociétale.

Que ce soit un incident environnemental, un scandale social, ou un manque de transparence, les conséquences pour l’image se transforment rapidement en pertes financières.

Une démarche RSE cohérente protège votre réputation et limite ces risques.

Exemple de calcul : calculez le coût potentiel d’une crise de réputation (baisse de la demande, désengagement des investisseurs, perte de partenaires, etc.). Une chute de 5 à 10 % des ventes, par exemple, peut représenter une perte significative pour un commerce dépendant de sa base de clients fidèles.

Nous appellerons CoutsSocietaux ce poste de pertes financières potentielles.

Calculez votre rentabilité RSE !

Il s’agit maintenant de calculer les investissements annuels que vous réalisez pour votre démarche RSE :

  • rémunération des personnes référentes RSE en interne,
  • prestations de conseil et d’accompagnement RSE, comme celles de Fertilidée par exemple 🙂
  • autres achats de prestations et matériels (panneaux solaires, par exemple).

Certains investissements sont à amortir sur plusieurs années.

Vous obtenez ainsi un InvestissementRSEAnnuel.

Le solde des gains et coûts, GainsRSE, est égal à GainsFiscaux + GainsMarketing + GainsMatieres + CoutsLegaux + CoutsSociaux + CoutsSocietaux.

Le ROI (retour sur investissement) de votre démarche RSE s’établit ainsi :

(GainsRSE – InvestissementRSEAnnuel) / InvestissementRSEAnnuel

Un exemple de rentabilité RSE

Si les gains financiers annuels liés à votre démarche RSE sont de 50 000 € et les investissements annuels liés à la RSE sont de 30 000 €, la rentabilité serait alors de :

(50 000 − 30 000) / 30 000 × 100= 66,67%

Cela signifie que les initiatives RSE ont généré une rentabilité de 66,67 % sur l’année, ou que pour chaque euro investi, 1,67 € a été généré en retour.

Vous voilà équipés pour enfin répondre à la question : investir dans la RSE sera-t-il rentable pour mon entreprise ? Mais rappelons que tout n’est pas qu’une question d’argent. D’ailleurs, en France, la loi Pacte de 2019 impose aux entreprises d’être gérées dans la prise en compte de leurs impacts environnementaux et sociétaux. L’entreprise n’est donc pas qu’une “machine à générer des profits pour les actionnaires”, mais doit s’inscrire dans une vraie démarche de génération de richesses au sens large : financières, humaines et naturelles.

Vous réfléchissez à une démarche en faveur de la transition écologique et sociale dans votre entreprise ou de votre collectivité ?