La ligne du temps : prendre du recul pour mieux avancer en RSE
Quand on parle de RSE, on pense souvent “feuille de route”, “prochaines étapes” et “objectifs à atteindre”.
Et c’est logique.
Mais pour savoir où aller, encore faut-il savoir d’où l’on vient.
C’est là que la ligne du temps entre en jeu : un outil simple et visuel, qui permet de poser le passé, le présent et le futur d’une démarche… ensemble, et en conscience.
Chez Fertilidée, on l’utilise régulièrement, en atelier ou en diagnostic, pour mettre en récit la trajectoire d’une organisation, avec ses hauts, ses bas, ses choix et ses points de bascule.
Et c’est souvent un tournant dans la manière d’aborder la RSE.
C’est quoi, la ligne du temps ?
C’est un outil issu du coaching, souvent utilisé en développement personnel pour retracer les moments clés d’un parcours de vie.
Adaptée à l’échelle d’une organisation, elle devient une frise chronologique partagée, sur laquelle on peut inscrire :
les premières actions “engagées” (même informelles),
les événements marquants (crises, audits, engagements, départs, réussites…),
les périodes de creux ou d’hésitation,
les projets en cours,
et les visions possibles du futur.
On peut la dessiner sur un grand papier, sur un mur, ou en version numérique (tableau blanc en ligne, Miro, Klaxoon, etc.).
Chacun·e y contribue avec des post-its, des mots-clés, des symboles… voire des émotions ou des couleurs.
Pourquoi l’utiliser dans une démarche RSE ?
Parce que toute organisation a une histoire, même quand elle pense “n’avoir rien fait”. Et cette histoire mérite d’être reconnue, valorisée, clarifiée. La ligne du temps permet :
de prendre conscience du chemin parcouru, même informel,
d’identifier les moments de bascule ou de stagnation,
de faire parler différents vécus et points de vue,
de créer une base partagée pour construire la suite,
et surtout : de remettre du sens là où parfois, il ne reste que des cases à cocher.
Une posture d’écoute et de mise en récit
Chez Fertilidée, nous mobilisons la ligne du temps comme un outil de dialogue, pas de diagnostic.
Il ne s’agit pas de “juger” le passé, mais de le reconnaître, de lui donner une forme, pour ensuite mieux poser les fondations de ce qui vient.
Cela rejoint notre posture : écouter activement, faire émerger ce qui est là, remettre du pouvoir d’agir dans les mains de celles et ceux qui font vivre l’organisation.
C’est souvent à ce moment-là qu’une équipe réalise :
“En fait, on a déjà fait plein de choses… On n’avait juste jamais pris le temps de le voir.”
Et après ?
Une fois cette ligne du temps posée, elle peut servir de support à d’autres exercices :
Définir des jalons à venir,
Identifier ce qui a fonctionné (et pourquoi),
Travailler les freins persistants,
Rendre visibles les intentions collectives.
Elle peut aussi devenir un élément de communication interne, ou nourrir un rapport d’impact plus vivant.
En résumé
La ligne du temps, c’est un outil d’ancrage, de reconnaissance et de projection.
Elle permet de ne pas repartir de zéro, de sortir d’une vision linéaire du changement, et de poser la RSE comme une histoire en mouvement, faite d’essais, d’apprentissages, de réalignements.
Un outil simple, mais puissant, pour avancer sans perdre le fil.