Les 4 clés pour une alimentation saine et durable

Les 4 clés pour une alimentation saine et durable

Chez Fertilidée, nous avons un mantra : ce qui est bon pour notre santé est aussi bon pour notre planète. Voyons pourquoi la transition alimentaire est bonne pour votre santé !

La transition alimentaire, c’est le changement qu’il est nécessaire de réaliser au sein de l’agriculture et de l’agroalimentaire modernes, pour permettre de nourrir 10 milliards de personnes en 2050, sans mettre en péril la biodiversité et l’environnement.

La transition alimentaire prend en compte l’accès à une quantité suffisante de produits alimentaires, de qualités sanitaire et nutritionnelle satisfaisantes.

Pour une transition alimentaire réussie, il vous faudra des fruits et des légumes de saison pour limiter les intrants chimiques, les émissions de gaz à effet de serre (GES) et profiter de tous leurs bons nutriments. Vous réduirez fortement les produits ultra-transformés et vous tournerez vers de bons produits naturels. Vous éviterez également l’utilisation de la viande pour consommer davantage de protéines végétales. Enfin, vous ajouterez à votre panier des produits bio, et si possible locaux, pour votre santé et celle de la planète 🌍.

Lisez la suite de l’article pour découvrir les détails !

Clé n°1 : Des fruits et légumes de saison

C’était une évidence il y a encore quelques décennies. Mais aujourd’hui, manger de saison, ça n’est plus très intuitif pour de nombreuses personnes.

Nos rayons regorgent de fruits et légumes provenant de l’autre bout de la planète:

  • des tomates et cerises en hiver, 
  • des pommes à toutes les saisons …

 

Au fait, connaissez-vous vraiment les saisons des fruits et légumes en France ?

Les fruits et légumes hors saison sont néfastes pour l’environnement 

Manger des fruits et légumes qui ne devraient pas être disponibles à cette même période de l’année, ça coûte cher à la planète.

 

Les intrants, pour la production en France

Pour faire pousser ces produits dans nos territoires, il est nécessaire de dépasser les limites de ce que la nature peut produire.

Pour cela, les producteurs utilisent plusieurs techniques

  • Des engrais chimiques, utilisés comme fertilisants pour nourrir les sols et améliorer la quantité et la qualité des rendements agricoles. Ceux-ci se retrouvent dans les cours d’eau naturels, dans les sols, mais aussi dans l’air, et peuvent être responsables de pics d’émissions de GES. Les engrais azotés sont par exemple responsables de plus de 42% des émissions de l’agriculture française (Ministère de l’agriculture). 
 
  • De la culture sous serre chauffée, qui est très demandeuse en énergie : en moyenne 9 fois plus qu’une culture naturelle ! Bien que l’énergie utilisée pour le chauffage des serres devra être renouvelable pour toutes les exploitations biologiques avant le 1er janvier 2025, ce type de cultures reste émetteur de carbone (INAO). 
 
  • Des pesticides, utilisés pour améliorer les rendements agricoles. Ceux-ci sont dispersés dans l’air ou ruissellent jusqu’aux cours d’eau ou eaux souterraines. Ils ont un impact nocif sur la faune (podcast La Terre au carré), notamment les pollinisateurs et les animaux vivant proches des cultures.
 

Ces méthodes de production ont donc un impact négatif sur la faune et la flore et peuvent aussi être énergivores et émetteurs de CO2.

Les périls de l’importation

Mais il existe aussi un autre cas de figure : l’importation.

 

Si les fruits et légumes frais ne peuvent pas être produits en France, alors ils sont importés par avion ou par bateau.

avion

Selon l’ADEME, “le transport par avion représente 1% des importations mais 10% de la consommation d’énergie et 24% des émissions de GES du transport des fruits et légumes importés en France”.  

Le saviez-vous ? 

La culture de certains fruits et légumes importés nécessite beaucoup d’eau. C’est le cas de l’avocat, qui requiert 4000 litres d’eau pour une seule cagette ! (L’Observatoire des aliments)

Il n’y a donc pas de doute : consommer de saison, et local, c’est meilleur pour la planète. Mais alors, pourquoi est-ce aussi meilleur pour la santé ?

Les fruits et légumes de saison : des pépites pour votre nutrition

En poussant naturellement, les fruits et légumes se gorgent de vitamines, minéraux et oligoéléments, qui sont indispensables à notre santé (Greenpeace).

En dehors de leur saison de croissance naturelle, ils sont appauvris en nutriments et ne satisfont pas tous les besoins du corps (Fondation Louis Bonduelle).

La nature est bien faite : chaque saison répond aux besoins du corps humain.

Prenons un exemple : en hiver, le froid met nos défenses immunitaires à rude épreuve et le corps a besoin d’aliments riches en nutriments. C’est précisément ce qu’offre la nature à cette même saison ! Les kiwis français, qu’on trouve sur nos étales à partir de décembre, sont riches en vitamine C, qui est excellente pour booster l’immunité. Les légumes d’hiver sont aussi riches en magnésium, ce minéral “anti-fatigue”. Les choux, légumes d’hiver par excellence, sont par exemple riches en vitamine B, C ou K.

Un autre exemple ? En été, notre corps a besoin de beaucoup d’eau pour compenser les pertes qu’il subit à cause des fortes températures. Bonne nouvelle : les fruits et légumes d’été en sont gorgés. Tomates, concombre, pêches, poires courgette, betterave… vous allez vous régaler !

La conclusion est claire. Les fruits et légumes frais sont donc à consommer de saison, pour votre santé et celle de la planète.

 

Clé n°2 : Des produits naturels et sans additifs

Les modes d’alimentation occidentaux sont de plus en plus composés de produits qu’on appelle “transformés”, voire “ultra-transformés”. Ils peuvent être opposés aux produits dits “bruts” : fruits et légumes frais, oeufs, poisson frais, etc. 

Les produits transformés sont, comme leur nom l’indique, des denrées alimentaires qui ont subi un ou plusieurs procédés de transformation pour arriver à leur forme finale, prête à la consommation.

Ici, nous ne nous intéresserons qu’aux produits dits “ultra-transformés” (pizzas, céréales, plats tout prêts, etc.).

En effet, les produits peu transformés tels que les pâtes, le pain, le fromage ou encore les légumes en conserve ne sont pas représentatifs de l’enjeu que posent leurs confrères de l’équipe “ultra”.

50%

des aliments vendus en supermarchés sont des aliments ultra-transformés (France Info)

Les produits ultra-transformés sont néfastes pour l’environnement

On associe les produits alimentaires ultra-transformés à 3 problématiques majeures :

  • la grande quantité d’énergie requise pour leur production,
  • la grande quantité d’eau demandée,
  • le suremballage quasi systématique.
 

Ces produits sont souvent composés de matières premières de basse qualité, non locales ou hors saison, ainsi que d’additifs chimiques que l’on ne retrouverait pas dans nos cuisines. Des études montrent que plus le degré de transformation d’une denrée alimentaire est élevé, plus son empreinte carbone est importante.

De plus, selon une étude de The Lancet, l’augmentation de la consommation de produits ultra-transformés a été associée à “une augmentation de 21 % de la contribution aux émissions de GES et de 17 % de la contribution à son empreinte écologique”.

Les produits ultra-transformés, un fléau de la santé dans les pays Occidentaux 

Plus le degré de transformation est élevé, plus la denrée alimentaire est associée à des risques pathologiques, tels que l’obésité, le diabète ou la malnutrition. Il y a plusieurs raisons à cela : 

 

  • les aliments ultra-transformés ont une densité nutritionnelle très faible : les procédés qui leur sont appliqués détruisent une grande partie des vitamines et minéraux qu’ils contiennent,

 

  • ils contiennent des sucres ou édulcorants ajoutés, qui sont de véritables “calories vides”.  Hormis apporter de l’énergie et une dépendance au sucre, ces calories n’apportent aucun bienfait nutritionnel,

 

  • ils contiennent du sel en quantité trop importante : le sel permet de mieux conserver les aliments mais il est aussi responsable de l’augmentation de la prévalence des maladies cardiovasculaires,

 

  • ils contiennent des additifs (conservateurs et colorants).

 

De par ces points, les aliments ultra transformés sont souvent peu rassasiants, très riches en sucres rapides, en sel et n’apportent pas de bons nutriments.

Pour déterminer le degré de transformation d’un produit, il est possible d’utiliser la classification NOVA, disponible sur l’application Open Food Facts, qui classe les aliments de 1 (frais ou minimalement transformé) à 4 (ultra-transformé). 

Voici quelques exemples, illustrés dans un tableau du site « Quoi dans mon assiette » :

Aliments Ultra-transformés et Classification NOVA : Nouvelle Approche de la Nutrition et en Santé Publique - Quoi dans mon assiette

Clé n°3 : La viande en quantité limitée

Ce n’est plus un secret : la consommation de viande est questionnée pour son impact sur l’environnement et la santé. 

Vous souhaitez réduire l’empreinte carbone de votre alimentation ? La viande est le premier poste sur lequel vous pouvez agir ! Voyons pourquoi…

La viande : un impact considérable sur l’environnement

La production de viande, et donc sa consommation, demandent une grande quantité de ressources. 

 

En effet, l’élevage intensif industriel est devenu la pratique majoritaire, bien qu’elle nécessite 2 fois plus d’énergies fossiles que l’élevage en pâturage, selon CIWF France.

 

En France, 80% des animaux sont issus d’élevage intensif (Libération, L214). Le nombre d’élevage s’effondre au profit des fermes industrielles beaucoup plus grandes.  En 22 ans, le nombre d’élevage de poules pondeuses et de porcs a diminué de 87% en France. En parallèle, en 10 ans, le nombre de porcs par élevage a triplé (Greenpeace).

 

Cette production intensive n’est pas en accord avec les limites planétaires et les objectifs de l’accord de Paris. Plusieurs points sont à prendre en compte : 

Produire 1kg de bœuf nécessite un volume d’eau équivalent à 2 fois celui d’une piscine de jardin, et 1kg de porc requiert une fois ce volume. La viande est parmi les aliments les plus consommateurs d’eau, après le chocolat.

La fermentation entérique des ruminants et l’utilisation d’engrais produisent de grandes quantités de CO2, méthane et protoxyde d’azote. La déforestation, inhérente à l’élevage, détruit des puits de carbone (pour produire du soja, souvent OGM, au Brésil et ailleurs, pour nourrir le cheptel français) (GIEC). L’alimentation est responsable de la plus grande partie des émissions de GES des ménages en moyenne.

L’utilisation des sols pour nourrir le bétail détruit des écosystèmes et mène à une déforestation massive. En Amazonie par exemple, 63% de la déforestation est due à l’élevage (Greenpeace).  Cela détruit des puits de carbone, pourtant bien utiles pour absorber les émissions de GES anthropiques (pour produire du soja, souvent OGM, au Brésil et ailleurs, pour nourrir le cheptel français) (GIEC).

La viande : un enjeu majeur de santé publique 

La consommation mondiale de viande a été multipliée par 5 en 60 ans selon la FAO. Elle devrait augmenter de 15% d’ici 2031 selon leurs prévisions. Cependant, cette consommation en croissance est incompatible avec les enjeux environnementaux et de santé publique.

 

Le régime occidental, très carnivore, en plus d’être réservé à une élite, est associé à un risque majeur de développement de maladies chroniques, selon de nombreuses études. 

 

La viande, et plus particulièrement la viande rouge et la charcuterie, est riche en matières grasses saturées. Cette caractéristique lui vaut d’être associée à des risques accrus de développer un cancer du côlon, des maladies cardiovasculaires, de l’hypertension, du diabète de type 2 ou encore du surpoids, voire de l’obésité.

 

En France, 90% des décès sont dus à des maladies non transmissibles, dont une grande partie est causée par le surpoids, l’obésité et la consommation insuffisante de fruits et légumes.

 

L’OMS recommande une alimentation en majeure partie végétale, qui réduit les risques de développer ces maladies et qui permet de couvrir tous les apports en macronutriments (glucides, lipides, protéines) et micronutriments (vitamines et minéraux).

 

Pour remplir tous ces besoins, il est simplement recommandé d’avoir une alimentation végétale variée (avec des légumineuses, source de protéines, par exemple).

Pour les régimes végétaliens, il est aussi recommandé de se supplémenter en vitamines B12 et de faire attention à son niveau de vitamines D.

L’OMS recommande une alimentation en majeure partie végétale, qui réduit les risques de développer ces maladies et qui permet de couvrir tous ses apports en macronutriments (glucides, lipides, protéines) et micronutriments (vitamines et minéraux).

Clé n°4 : Des produits labellisés

Une façon de produire en adéquation avec les limites planétaires 

En France, il existe de nombreux labels attestant d’une production agricole plus durable. Les grands axes sont la préservation des sols et de la biodiversité, la réduction des émissions de GES, et la limitation des risques liés à l’azote. 

Le label français le plus répandu allant dans ce sens est l’agriculture biologique. 

Cette certification garantit un aliment produit sans utilisation de produits chimiques de synthèse, sans OGM et limitant les intrants. L’agriculture biologique est plus respectueuse du climat, en rejetant moins de déchets polluants et en stockant davantage de CO2 dans le sol. 

Celle-ci présente cependant certaines limites : la productivité peut être moindre, les pertes sont potentiellement plus importantes, certains sols ne sont pas adaptés, le labour du sol peut être plus fréquent, et des pesticides naturels peuvent être utilisés.

Il existe de nombreux autres labels et certifications qui garantissent une agriculture vertueuse pour l’environnement : Nature & Progrès, CRC (Culture Raisonnée Contrôlée), Demeter etc.  

Chaque sol est unique, c’est pourquoi il est important pour les agriculteurs de bien choisir leur mode de culture. La labellisation, c’est la marque d’un produit plus respectueux des équilibres naturels : écosystèmes, qualité des sols, de l’air et de l’eau, biodiversité… 

Pour y voir un peu plus clair, voici un diagramme réalisé par Bon Pote sur les différentes agricultures et leur respect des sols : 

Diagramme sur la préservation des sols - Bon Pote (ACS = Agriculture de Conservation des Sols / TCS = Techniques Culturales Simplifiées)

Pour choisir un aliment, dirigez-vous en priorité vers les producteurs et revendeurs locaux (marchés, AMAP, épiceries équitables …) pour échanger directement avec eux sur leurs pratiques agricoles. 

De façon plus générale, si les achats de proximité ne sont pas possibles, dirigez-vous vers les produits labellisés, qui témoignent d’un engagement pour l’environnement. Comme le montre le diagramme ci-dessus, les différentes pratiques telles que le Bio, l’ACS ou l’agriculture intégrée ne sont pas parfaites, mais elles garantissent un plus grand respect des équilibres naturels que l’agriculture conventionnelle. 

Pour cette deuxième partie, nous allons nous concentrer sur les agricultures qui excluent l’utilisation des produits chimiques de synthèse : l’agriculture biologique et la permaculture.

Les produits sans pesticides : une agriculture qui respecte notre santé 

En excluant les produits chimiques de synthèse, on préserve la santé humaine et la santé environnementale, étroitement liées. La dispersion de telles substances dans l’air et dans les sols peut s’avérer très nocive.

On retrouve par exemple des traces de pesticides dans les urines de consommateurs de produits issus de l’agriculture conventionnelle. Les consommateurs de produits bio et/ou issus de la permaculture réduisent ainsi le risque pour leur santé.

De premières études ont notamment établi un lien entre le développement de cancers et la consommation de produits non bio. De plus, certains produits retrouvés dans les aliments que nous consommons peuvent avoir un effet oxydatif sur nos cellules et donc les endommager. C’est par exemple le cas des composés à base de cuivre.

Les fruits et légumes bio ou issus de la permaculture sont également plus riches en Oméga 3 et antioxydants que la moyenne : ce sont donc d’excellents alliés santé.

Outre la santé des consommateurs, c’est aussi la santé des agriculteurs que ce type de culture préserve. En effet, ceux-ci sont les premiers exposés aux produits phytosanitaires.

En ce qui concerne la réglementation Agriculture Biologique, elle impose des règles strictes sur les aliments constitués à base de produits Bio : pas de colorants et d’arômes chimiques de synthèse, un nombre d’additifs très limité, traitements ionisants et nanomatériaux manufacturés interdits.

Conclusion : notre santé est étroitement liée à celle de notre planète 

Il n’y a pas de mystère : manger mieux pour soi, c’est aussi manger mieux pour l’environnement.

Consommer de saison, local, choisir des aliments produits selon un mode d’agriculture plus durable, réduire (voire stopper) sa consommation de viande, cuisiner soi-même des plats simples… Tout cela participe à développer une consommation plus responsable, plus respectueuse de l’homme et de l’environnement. 

L’alimentation est un levier de taille pour la transition écologique des ménages. La nourriture vertueuse, c’est aussi une source de plaisir et de santé … alors pourquoi s’en priver ? 😉

 

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