Transition écologique : inspirez-vous de ces 7 villes exemplaires en France

Transition écologique : inspirez-vous de ces 7 villes exemplaires en France

Vous souhaitez accélérer la transition écologique dans votre territoire, mais manquez d’inspiration ?

Découvrez dans ce dossier des villes françaises qui ont mis en place de nombreux projets inspirants et efficaces en matière de transition écologique.

De la région Bretagne à la Provence, en passant par le Nord, vous verrez que les élus et les forces vives de nombreuses villes et villages de notre pays montrent la voie à suivre. Et cela se fait souvent avec de nombreux bénéfices sociaux et économiques !

Langouët en Bretagne

Langouët, une commune de 600 habitants située près de Rennes en Bretagne, s’est positionnée comme un véritable laboratoire écologique au cours des vingt dernières années.

Sous la direction de Daniel Cueff, maire écologiste, la commune a lancé divers projets axés sur l’environnement, tels que :

  • des logements sociaux passifs ;
  • une cantine 100 % bio et locale ;
  • des maisons-potagers ;
  • un jardin de formation en permaculture ;
  • un café associatif ;
  • une centrale solaire ;
  • une pépinière d’activités axée sur l’économie sociale et solidaire ;
  • une voiture électrique partagée ;
  • et l’interdiction des pesticides, qui a suscité une convocation au tribunal !

Le village de Langouët a impliqué ses habitants dans le financement de certains projets via le crowdfunding et les a encouragés à participer à la construction de leurs logements.

La commune a aussi récemment orienté ses efforts vers l’autonomie énergétique en produisant une énergie locale, renouvelable et moins chère. Elle a installé un tracker solaire qui fournit de l’énergie à la mairie, à neuf habitations particulières et à une exploitation agricole, marquant une première en France.

La commune a aussi établi des écoquartiers, favorisé l’autosuffisance alimentaire grâce à des initiatives telles que la permaculture, et mis en place une cantine scolaire pionnière en France en adoptant une approche 100 % bio.

Les habitants ont également été impliqués dans la construction de logements verts, et la commune a adopté des pratiques innovantes pour réduire les coûts, notamment un emprunt citoyen participatif de 40 000 euros. Langouët est devenue un modèle pour d’autres communes, attirant des élus en quête d’inspiration pour des initiatives similaires.

Bien que des tensions et des oppositions subsistent, le village continue d’explorer de nouvelles idées, telles que la construction d’un tiers lieu, d’une serre partagée etc. Les élèves eux-mêmes sont impliqués dans des initiatives écologiques, soulignant l’importance continue de l’écologie pour la communauté de Langouët.

Grande-Synthe dans le Nord

La commune de Grande-Synthe, située près de Dunkerque dans le Nord, s’est engagée de manière significative dans la transition écologique et sociale.

Découlant d’une vision globale et complémentaire, cette démarche vise à résoudre des problématiques majeures telles que la préservation de la nature, l’amélioration du pouvoir d’achat, et la promotion de la citoyenneté.

Voici une liste non exhaustive des actions menées et des initiatives de la ville :

  • Revenu de Transition Écologique : Grande-Synthe expérimente un revenu de transition écologique, offrant une aide financière et un accompagnement aux activités à impact écologique et social, y compris des initiatives bénévoles. Ce dispositif, porté par une Coopérative de Transition Écologique, vise à réduire l’empreinte écologique tout en favorisant une économie respectueuse de l’environnement.
  • Minimum Social Garanti : La collectivité complète les revenus des habitants les plus précaires par un minimum social garanti, constituant une forme d’expérimentation locale du revenu universel.
  • Preservation de la biodiversité : Grande-Synthe a entrepris des actions dès les années 1970 pour restaurer le cadre de vie et compenser l’impact industriel, aboutissant à la création de la plus grande réserve naturelle de la région.
  • Fermes-urbaines multi-services : La ville a mis en place des fermes-urbaines pour faciliter l’accès à la terre, créer des emplois locaux non délocalisables, promouvoir l’agriculture biologique, et approvisionner les cantines scolaires.
  • Alimentation durable : Depuis 2011, la ville soutient un système alimentaire durable avec des repas 100 % bio dans les cantines scolaires et des actions favorisant l’agroécologie.

La ville est aussi un modèle de la transition énergétique. Elle dépasse les attentes énergétiques avec des réductions de CO2 de 30%, 56% d’énergies renouvelables, et l’achat annuel de 10 gigawatt-heures d’électricité propre.

La ville se fournit à 100% en énergie verte et utilise du biogaz pour 26% de sa consommation de gaz.

Avec des panneaux solaires, des innovations hydroélectriques, des lanternes LED, et des véhicules électriques/hybrides, Grande-Synthe se positionne en tant que modèle de transition énergétique réussie et durable.

Ungersheim en Alsace

La commune d’Ungersheim, située près de Mulhouse en Alsace, avec ses 2 400 habitants, incarne depuis vingt ans un modèle de transition écologique exemplaire.

Le ramassage scolaire atypique à l’aide d’une calèche tirée par un cheval symbolise l’approche innovante de la municipalité. Ce cheval participe également à des activités d’arrosage et d’entretien des jardins maraîchers, où son crottin sert d’engrais, illustrant ainsi une approche holistique et durable.

La transition d’Ungersheim, initiée par le maire Jean-Claude Mensch en 2003, est unique en son genre.

Contrairement aux démarches habituelles impulsées par les citoyens, c’est ici la municipalité qui a pris l’initiative de faire du village un modèle d‘autonomie intellectuelle, énergétique, et alimentaire.

Cette transition s’articule autour de 21 actions réparties en trois domaines :

  • autonomie intellectuelle ;
  • énergétique ;
  • et alimentaire.

Ces actions englobent des aspects variés tels que la démocratie participative, la promotion du commerce équitable, la sortie du nucléaire, et la création d’une monnaie locale (le Radis).

L’autonomie énergétique est soutenue par des initiatives telles que l’utilisation de l’énergie solaire thermique, une centrale photovoltaïque, et l’achat de véhicules respectueux de l’environnement.

En matière d’autonomie alimentaire, Ungersheim a mis en œuvre des actions significatives comme :

  • la restauration 100% bio dans les accueils à l’enfance ;
  • la création d’une exploitation maraîchère bio en chantier d’insertion ;
  • et la construction d’une cuisine centrale bio.

Ces démarches ont permis à la commune de produire ses propres légumes depuis 2011.

Jean-Claude Mensch souligne l’importance de répondre aux besoins fondamentaux de la population pour surmonter les défis actuels. Il est convaincu que des programmes similaires peuvent être reproduits dans d’autres régions, mettant en avant l’idée que les petites actions locales peuvent avoir un impact global.

La visite de Rob Hopkins, initiateur du mouvement des villes en transition, à Ungersheim confirme que lorsque les autorités locales prennent l’initiative, la transition écologique peut être couronnée de succès.

Des personnalités telles que le prix Nobel suisse Jacques Dubochet ont également visité Ungersheim, attirées par son parcours exemplaire en matière de transition énergétique, avec la production prévue de plus d’électricité renouvelable que la consommation de la commune.

Au-delà des infrastructures impressionnantes telles que la plus grande centrale photovoltaïque d’Alsace, Ungersheim se distingue par son approche pragmatique et son engagement écologique qui remonte à la lutte contre un projet de village de vacances en 2010.

La commune a su transformer cette opposition en une opportunité, développant des parcs photovoltaïques innovants sans augmenter les impôts depuis 2004. En associant démocratie participative, partenariats public-privé, et gestion responsable du foncier, Ungersheim offre un exemple inspirant de transition réussie vers un avenir écologiquement durable.

Mouans-Sartoux en Provence-Alpes-Côte d’Azur

La commune de Mouans-Sartoux, située dans les Alpes-Maritimes avec près de 10 000 habitants, s’est distinguée au fil des années par son engagement remarquable en faveur de l’écologie, cumulant de nombreuses distinctions depuis 1989.

Initiée dès 1974 par le maire André Aschieri, la démarche environnementale a pris de l’ampleur à la fin des années 1990, marquée par la participation du maire à une mission parlementaire alertant sur les dangers environnementaux.

La stratégie municipale de Mouans-Sartoux s’articule autour d’une approche globale du développement durable, touchant des domaines variés tels que :

  • l’alimentation,
  • la gestion de l’eau,
  • l’autoproduction d’électricité,
  • la mobilité active,
  • l’urbanisme participatif,
  • et bien d’autres.

Cette démarche a valu à la commune le label « Territoire durable, une COP d’avance » au niveau le plus exemplaire, une première et une reconnaissance de son engagement.

Au cœur de cette transition écologique, l’alimentation durable occupe une place centrale. Depuis 1998, la commune a pris des mesures concrètes, passant par l’introduction de produits bios dans la restauration scolaire et évoluant vers une cantine 100% bio en 2012, sans surcoût et avec une lutte efficace contre le gaspillage alimentaire.

Mouans-Sartoux a également développé une régie municipale agricole en 2010 pour compenser le manque d’offre locale, engageant des agriculteurs pour produire des légumes biologiques destinés aux cantines.

La ville a su étendre son influence en s’appropriant une compétence non obligatoire pour les communes : l’alimentation et la relocalisation de la production. À travers la Maison d’Éducation à l’Alimentation Durable (MEAD), créée en 2016, Mouans-Sartoux travaille sur les systèmes agricoles et alimentaires locaux, l’éducation, la communication, et le partage d’expérience.

Les citoyens s’impliquent activement, et l’Observatoire de la restauration durable, créé en 2012, a mesuré des évolutions positives des comportements alimentaires, démontrant un changement vers une alimentation plus équilibrée et durable.

La commune de Mouans-Sartoux se démarque également par ses actions dans d’autres domaines, tels que la gestion durable de l’eau avec la création de la société Eau de Mouans, la promotion de la mobilité active, et l’urbanisme participatif.

Son succès, mesuré notamment par une émission de CO2 43 fois inférieure à la moyenne nationale grâce à sa politique alimentaire durable, fait de Mouans-Sartoux un modèle inspirant pour d’autres villes et régions. La commune ne se considère pas comme des visionnaires, mais plutôt comme des gardiens de la planète pour les générations futures.

La reconnaissance internationale de son engagement en tant que « Territoire durable » confirme l’impact positif de ses actions et encourage la diffusion de son expérience au-delà de ses frontières.

Laon en Hauts-de-France

La ville de Laon, préfecture de l’Aisne, a été élue « Capitale française de la bio » en 2022. Cette distinction récompense son engagement fort en faveur de l’agriculture biologique, de la consommation locale et de la réduction des déchets.

Laon a mis en place une politique volontariste pour favoriser le développement de l’agriculture biologique sur son territoire. La ville a notamment créé un marché hebdomadaire de produits bio, soutenu la création d’un groupement de producteurs bio et développé une offre de restauration bio dans les cantines scolaires et les restaurants municipaux.

Laon encourage également la consommation locale en soutenant les producteurs et les commerçants locaux. La ville a notamment créé une carte des producteurs locaux, organisé des événements de promotion des produits locaux et développé une offre de circuits courts.

La ville est aussi engagée dans la réduction des déchets. Elle a notamment mis en place un système de tri sélectif performant, développé le compostage et l’incinération des déchets verts et réduit la quantité de déchets plastiques à usage unique.

Voici quelques exemples concrets d’actions de Laon en faveur de la transition écologique :

  • La ville a installé 1000 m² de panneaux photovoltaïques sur le toit de la mairie.
  • Elle a mis en place un réseau de 200 points de recharge pour véhicules électriques.
  • Elle a créé une micro-forêt urbaine de 1000 arbres.
  • Elle a lancé un programme de sensibilisation à la réduction des déchets auprès des scolaires.

Ces actions ont permis à Laon de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 10 % en 5 ans. La ville s’est fixé pour objectif de réduire de 50 % ses émissions d’ici 2030.

Sète en Occitanie

La ville de Sète, dans l’Hérault, est engagée dans la transition écologique depuis de nombreuses années. La ville a notamment mis en place un plan climat ambitieux, qui vise à réduire de 50 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

Sète est une ville pionnière dans le développement des énergies renouvelables. La ville a notamment installé des panneaux photovoltaïques sur les toits de ses bâtiments publics et privés, ainsi que des éoliennes sur le littoral.

Cette commune a également mis en place des mesures pour améliorer l’efficacité énergétique de ses bâtiments et de ses équipements. La ville a notamment rénové énergétiquement ses bâtiments publics, remplacé ses ampoules par des ampoules LED et développé des systèmes de gestion de l’énergie.

Sète s’engage également à réduire sa consommation de ressources, notamment d’eau et d’énergie. La ville a notamment mis en place des programmes d’économie d’eau et d’énergie, ainsi que des actions de sensibilisation auprès de ses habitants.

Sète investit également dans le développement des transports en commun. La ville a notamment mis en place un réseau de bus et de tramways, ainsi que des services de vélos en libre-service.

Les mobilités douces ne sont pas reste : les pistes cyclables et les voies piétonnes y sont développées. La ville a notamment créé un plan vélo ambitieux, qui prévoit la création de 100 km de pistes cyclables d’ici 2030.

Sète s’engage également à réduire la production de déchets. La ville a notamment mis en place un système de tri sélectif performant, développé le compostage et l’incinération des déchets verts et réduit la quantité de déchets plastiques à usage unique.

Voici quelques exemples concrets d’actions de Sète en faveur de la transition écologique :

  • La ville a installé une centrale photovoltaïque de 10 000 m² sur le toit de son hôpital.
  • Elle a mis en place un programme de rénovation énergétique des bâtiments publics, qui vise à réduire de 50 % leur consommation d’énergie.
  • Elle a créé une micro-forêt urbaine de 1 000 arbres, qui contribue à la lutte contre les îlots de chaleur.
  • Elle a lancé un programme de sensibilisation à la réduction des déchets auprès des scolaires et des habitants.

Monestier-de-Clermont en Auvergne-Rhône-Alpes

Monestier-de-Clermont, localité iséroise, s’engage résolument dans la transition écologique avec la mise en œuvre d’un plan climat ambitieux visant à abaisser de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

La municipalité de Monestier-de-Clermont adopte une politique volontariste pour promouvoir les énergies renouvelables sur son territoire. Des panneaux photovoltaïques ont ainsi été installés sur les toits des édifices publics et privés, accompagnés d’éoliennes sur le plateau du Vercors.

Simultanément, la ville entreprend des actions pour améliorer l’efficacité énergétique de ses bâtiments, notamment par des rénovations énergétiques, le remplacement des ampoules par des LED, et le développement de systèmes de gestion énergétique.

Engagée dans la réduction de sa consommation de ressources, Monestier-de-Clermont met en place des programmes d’économie d’eau et d’énergie, tout en sensibilisant ses habitants à ces enjeux.

Concernant les transports, la ville investit dans le développement des transports en commun avec un réseau de bus et des services de vélos en libre-service. Elle promeut également la mobilité douce en développant des pistes cyclables et des voies piétonnes, s’appuyant sur un plan vélo ambitieux prévoyant la création de 10 km de pistes cyclables d’ici 2030.

La gestion des déchets fait également l’objet d’un engagement fort de Monestier-de-Clermont, avec la mise en place d’un tri sélectif performant, le développement du compostage et de l’incinération des déchets verts, ainsi que la réduction de la quantité de déchets plastiques à usage unique.

En illustrant ces efforts concrets, on peut citer l’installation d’une centrale photovoltaïque de 1000 m² sur le toit d’un gymnase, la mise en œuvre d’un programme de rénovation énergétique des bâtiments publics visant une réduction de 40 % de leur consommation d’énergie, la création d’une micro-forêt urbaine de 100 arbres pour lutter contre les îlots de chaleur, et le lancement d’un programme de sensibilisation à la réduction des déchets auprès des scolaires et des habitants.

Ces initiatives ont déjà permis à Monestier-de-Clermont de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 10 % en 5 ans. La ville s’est fixé un objectif ambitieux de réduire de 40 % ses émissions d’ici 2030.