Enquête 2024 sur les Communes Françaises et la Transition Écologique

Enquête 2024 sur les Communes Françaises et la Transition Écologique

Notre société coopérative a mené une enquête nationale auprès des communes françaises, pour sonder la question de la transition écologique dans ces structures.

260 maires, élus et agents municipaux ont participé, et nous souhaitons les remercier sincèrement pour leur participation !

Nous avons aussi pu compter sur le soutien de l’AMRF et de l’Association Nationale des Élus des Territoires Touristiques, qui nous ont aidé à diffuser l’enquête auprès de leurs adhérents.

Cette page fournit une présentation du contexte, des objectifs et de la méthodologie utilisée, ainsi que les résultats bruts à toutes les questions posées.

Découvrez l’infographie de l’enquête

Vous n’avez que 2 minutes à consacrer à cette enquête ? La solution se trouve ci-dessous, avec notre infographie qui résume les principaux résultats :

Les 6 points-clés à retenir de l’enquête

Vous avez un peu plus de temps à consacrer à l’analyse de notre enquête ? Découvrez ici le résumé des points clés :

1. Les individus attendent un engagement des collectivités au moins égal à leur engagement personnel !

Sur une échelle de 1 à 10, les répondants estiment à 6,7 l’implication actuelle de leur commune en faveur de la transition écologique. Pourtant, ils en espèrent beaucoup : 8,6 ! Ce score dépasse la conviction personnelle moyenne de chacun évaluée à 8.

2. L’engagement des territoires est directement lié à la conviction personnelle des personnes qui y siègent !

On pourrait s’attendre à ce que l’engagement de la commune en faveur de l’écologie dépende surtout du nombre de citoyens engagés et votant sur le territoire… Malheureusement, il est bien question de la conviction personnelle d’une poignée de représentants. Alors, à vos urnes !

3. Les principales motivations qui poussent les territoires à engager une démarche de transition sont : améliorer le cadre de vie des citoyens, participer à protéger la planète, engager les citoyens à une démarche commune et faire des économies financières.

Il est rassurant de se rendre compte que les motivations sont nombreuses, et portées sur le Vivant et le cadre de vie. Conjuguer effort écologique et retombées économiques finira par convaincre les derniers réticents !

4. Les principaux freins des territoires à engager une démarche de transition sont le manque de ressources financières, de ressources humaines et de compétences.

Sans grande surprise… on découvre un manque de ressources. Là où certains verront des freins, Fertilidée y voit des leviers ! Notre offre d’abonnement liant les entreprises et les collectivités a été pensée pour s’adapter à toutes les communes ayant au moins un de ces freins. La planète ne nous attend pas, à nous de lever tous les freins pour accélérer et la rattraper !

5. Les collectivités attendent surtout du concret, de l’expertise et des exemples pour se lancer !

Retours d’expériences, formation des élus, aide au pilotage de la démarche… Les collectivités veulent se lancer, mais veulent se lancer dans de bonnes conditions et obtenir un aperçu concret et désirable des bénéfices d’une telle démarche. Rêvons, désirons, agissons !

6. L’Agenda 2030 gagne à être plus connu ! 41% seulement le connaissent, mais 77% après explications envisagent de se lancer !

Rappelons que l’Agenda 2030 est un des rares programmes aidant pour la planification écologique des territoires qui a été approuvé par tous les pays membres de l’ONU ! Sa méthodologie a été reprise par Fertilidée pour être le plus efficace possible auprès des petites collectivités locales. Si vous hésitez, il est toujours temps d’en apprendre plus et de nous contacter, nous sommes là pour vous aider à coordonner le projet !

Le cadre de l’enquête : contexte, objectifs, méthodologie et limites

Le contexte

Au regard de l’urgence croissante de la crise environnementale, une large enquête a été initiée par Fertilidée afin d’évaluer la perception des élus et des agents municipaux en France à l’égard de la transition écologique.

L’enquête, menée sur une période de 10 semaines, visait à comprendre l’implication, les attitudes, les avantages perçus et les motivations exprimées, les freins et les attentes, ainsi que la connaissance de la démarche Agenda 2030.

Les objectifs

L’objectif principal de cette enquête était de dresser un état des lieux précis des freins et des attentes des municipalités françaises en matière de transition écologique.

Nous avons cherché à identifier les principales préoccupations des élus et des agents, les obstacles rencontrés, ainsi que les perspectives d’amélioration et de collaboration.

Un autre objectif était de sonder le degré de connaissance et d’appétence pour le programme de l’Agenda 2030. Chez Fertilidée, nous souhaitons mettre en avant ce programme auprès des communes.

La méthodologie

L’enquête a ciblé un échantillon d’élus et d’agents municipaux issus de quasiment toutes les régions françaises.

Au total, 260 personnes ont participé, offrant ainsi une perspective diversifiée sur les perceptions liées à la transition écologique au niveau local.

Le type de sondage est un formulaire administré en ligne, avec complétion autonome par le répondant.

La collecte des données s’est étalée sur une période de 10 semaines, du 1er décembre 2023 au 11 février 2024.

Le sondage a été relayé aux adhérents de l’AMRF (Association des Maires Ruraux de France) et par l’Association Nationale des Elus des Territoires Touristiques.

Les limites

Bien que l’enquête ait été conçue avec soin pour recueillir des données significatives sur la transition écologique au niveau municipal, il est essentiel de reconnaître certaines limites inhérentes à la méthodologie utilisée.

1. Taille de l’échantillon

Le nombre de répondants, bien que représentant un échantillon diversifié d’élus municipaux, demeure relativement restreint par rapport au nombre total de communes en France. Avec seulement 260 participants, la généralisation des résultats à l’ensemble des 36 000 communes du pays présente un défi en termes de représentativité statistique.

2. Biais de sélection

La diffusion principalement via le réseau professionnel en ligne LinkedIn et par email, ainsi que la collaboration avec des partenaires (l’AMRF par exemple), peut introduire un biais de sélection.

Les élus et agents municipaux actifs sur ces plateformes ou en contact avec nos partenaires sont potentiellement sur-représentés dans l’échantillon, laissant de côté une partie de la diversité des pratiques et des points de vue qui pourraient exister au sein de toutes les communes françaises.

3. Absence ou moindre réponses de certaines régions ou types de communes

Malgré nos efforts pour atteindre une représentation équitable, il subsiste certaines régions ou types de communes qui sont sous-représentés, voire absents des résultats, limitant ainsi la portée géographique et sectorielle de l’enquête.

4. Variables non mesurées

L’enquête se concentre sur des aspects spécifiques de la transition écologique, et certaines variables potentiellement influentes peuvent ne pas avoir été mesurées. Des éléments tels que les ressources financières disponibles ou d’autres facteurs locaux peuvent également jouer un rôle important dans la mise en œuvre de mesures écologiques.

Ces limites soulignent la nécessité d’interpréter les résultats avec prudence et de reconnaître que les conclusions de cette enquête peuvent ne pas refléter de manière exhaustive la réalité de toutes les communes françaises.

Malgré ces défis, les résultats obtenus restent précieux pour identifier des tendances générales et des pistes de réflexion pour les politiques locales en faveur de la transition écologique.

L’analyse détaillée de l’enquête

Dans cette partie, nous fournissons toutes les données brutes de l’enquête.

Profil des répondants et des communes

Le nombre total de répondants est de 260, répartis entre :

  • 129 maires (50%)
  • 109 adjoint.e.s (42%)
  • 11 conseiller.e.s muncipaux (4%)
  • 10 agent.e municipaux (4%)
  • 1 sans réponse.

Voici la répartition par type de commune (rurale, urbaine, littorale, mixte) :

  • Rurale : 131 (50 %)
  • Mixte : 60 (23 %)
  • Urbaine : 57 (22 %)
  • Littorale : 11 (4 %)
  • Sans réponse : 1

La répartition par nombre d’habitants dans la commune est la suivante :

  • Moins de 5 000 : 146 (56 %)
  • Plus de 15 000 : 59 (23 %)
  • Entre 5 000 et 15 000 : 53 (20 %)
  • Sans réponse : 2

Les répondants sont issus des régions suivantes, couvrant presque toute la France :

  • Auvergne-Rhône-Alpes : 62 (24 %)
  • Grand Est : 31 (12 %)
  • Bourgogne-Franche-Comté : 27 (10 %)
  • Bretagne : 26 (10 %)
  • Ile-de-France : 22 (8 %)
  • Nouvelle-Aquitaine : 17 (7 %)
  • Normandie : 16 (6 %)
  • Pays de la Loire : 16 (6 %)
  • Hauts-de-France : 13 (5 %)
  • Occitanie : 10 (4 %)
  • Provence Alpes Côte d’Azur : 7 (3 %)
  • Centre-Val de Loire : 7 (3 %)
  • Mayotte : 2 (1 %)
  • Guadeloupe : 1 (0,4 %)
  • Réunion : 1 (0,4 %)
  • Corse : 0
  • Guyane : 0
  • Martinique : 0
  • Pas de réponse : 2

Les perceptions de la transition écologique

Trois questions évaluent la conviction écologique personnelle, l’implication perçue de la commune et l’ambition à échéance 2030, sur une échelle de 1 à 10. 1 correspondant au minimum et 10 au maximum.

Le niveau de conviction personnelle écologique moyen est de 8 sur 10, avec une médiane de 7,97 et un écart-type de 1,5.

Les répondants évaluent l’implication actuelle de leur commune à un niveau moyen de 6,7 sur 10, avec une médiane de 7 et un écart-type de 1,71.

Quant au niveau d’implication de leur commune souhaité à l’horizon 2030, la moyenne est de 8,60 sur 10, la médiane de 9 et l’écart-type de 1,33.

Une question ouverte sur l’adéquation des actions menées à date dans le mandat municipal par rapport aux engagements pris en début de mandat était aussi proposée. Voici les réponses obtenues relatives aux engagements :

  • Engagements tenus : 179 (69 %)
  • Non tenus : 28 (11 %)
  • Partiellemment tenus : 27 (10 %)
  • Ne se prononcent pas : 17 (7 %)
  • Il n’y avait pas ou peu d’engagements pris lors des élections : 8 (3 %).

 

Les raisons de la non-tenue ou de la tenue partielle des engagements sont variées : la crise du Covid-19 (2 répondants), le manque de moyens financiers (6), les engagements pris n’étaient pas réalistes, les lenteurs administratives et difficultés d’obtenir des aides (3), le manque de soutien, la présence de beaucoup d’effets d’annonces de l’Etat, la difficulté d’embarquer les collègues lors du PPI, etc.

Les avantages

Les avantages à s’engager dans la transition écologique se répartissent de la façon suivante :

  • Participer à protéger la planète : 214 (82 %)
  • Offrir un meilleur cadre de vie aux citoyens : 214 (82 %)
  • Engager les citoyens de mon territoire dans une démarche vertueuse : 201 (77 %)
  • Faire des économies financières (économies d’énergie, par exemple) : 186 (72 %)
  • Favoriser une image attractive de ma commune : 158 (61 %)
  • Faire rayonner mes actions aux autres territoires, faire figure d’exemple : 100 (38 %)
  • Dynamiser ma commune : 92 (35 %)
  • Créer de l’emploi local : 62 (24 %)
  • Profiter d’une image politique améliorée : 46 (18 %)
  • Je ne vois pas d’avantages, que des contraintes : 2 (1 %)

Les répondants mettent en avant plusieurs autres avantages à engager la transition écologique, notamment :

  • l’amélioration du cadre de vie,
  • la responsabilité intergénérationnelle,
  • et la préservation de la biodiversité.

Ils soulignent également l’importance de donner un sens à l’engagement politique, de favoriser les jeunes générations et d’assurer la résilience de la commune face aux défis environnementaux.

De plus, ils insistent sur la nécessité de sensibiliser les citoyens, de développer un nouveau modèle économique et de garantir la santé publique. Enfin, ils expriment le besoin de maintenir un lien avec la nature et de réintégrer une approche durable dans les habitudes de consommation.

Les motivations

Parmi les motivations des répondants à agir pour la transition écologique, on trouve les résultats suivants :

  • Mes convictions personnelles : 237 (91 %)
  • La demande des citoyens de mon territoire : 135 (52 %)
  • Mon envie de réaliser des économies : 108 (42 %)
  • La demande des élus / autres élus : 70 (27 %)
  • Mon souhait de créer des emplois locaux : 33 (13 %)
  • La demande des entreprises de mon territoire : 16 (6 %)

Les participants expriment une variété d’autres motivations pour engager une démarche de transition écologique. Ils soulignent l’importance :

  • d’améliorer le cadre de vie,
  • de contribuer à un effort collectif nécessaire pour changer les habitudes néfastes pour l’environnement,
  • et de répondre à la nécessité économique et à l’urgence climatique.

De plus, ils évoquent le devoir moral des collectivités, la préservation des générations futures et de la biodiversité, ainsi que le désir de transmettre des valeurs environnementales aux enfants. Certains participants mentionnent également l’exemplarité, la prise de conscience de l’urgence climatique et la volonté de laisser une planète viable aux générations suivantes comme des motivations importantes pour agir.

Parmi les verbatims exprimés par les participants, voici ceux qui apparaissent le plus fréquemment :

La commune et la transition écologique

Les thématiques d’intervention

Les répondants pouvaient ensuite répondre sur les thématiques d’intervention souhaitées en matière de transition écologique.

Les verbatims recueillis mettent en lumière divers domaines d’intervention souhaités par les mairies. Les répondants soulignent notamment l’importance de l’action sur les bâtiments communaux, avec des propositions telles que l’amélioration de l’isolation, le remplacement des éclairages publics par des LEDs, ou encore l’installation de panneaux solaires.

La rénovation énergétique des bâtiments et la mise en place d’énergies renouvelables sont des préoccupations récurrentes, tout comme la végétalisation des espaces publics et la gestion des déchets.

La mobilité douce est également abordée, avec des suggestions telles que le covoiturage, l’autopartage, ou encore le développement des véhicules électriques. En ce qui concerne l’alimentation, les répondants mettent en avant l’importance de favoriser une alimentation locale, bio et durable, notamment dans les cantines scolaires. La préservation de la biodiversité, la gestion de l’eau, et l’éducation à l’environnement sont également des thématiques fréquemment évoquées.

Enfin, les verbatims soulignent également la nécessité d’une approche transversale de la transition écologique, impliquant tous les domaines de l’action publique. Ils insistent sur l’importance de la communication, de l’implication citoyenne, ainsi que sur la nécessité d’anticiper les actions et de penser à long terme.

Les freins et inconvénients

L’enquête sondait également les inconvénients et freins perçus par les répondants quant à s’engager dans la transition écologique. Les résultats sont les suivants :

  • Manque de ressources financières : 205 (79 %)
  • Manque de ressources humaines : 144 (56 %)
  • Manque de compétences/méthodologie : 101 (39 %)
  • Appréhension de ne pas faire l’unanimité, de rencontrer des résistances : 58 (22 %)
  • Manque de sensibilisation/formation : 53 (21 %)
  • Conviction que la commune n’est pas la bonne échelle pour aborder ces sujets : 36 (14 %)
  • Appréhension à se lancer sur une nouvelle thématique : 15 (6 %)

Les besoins

Les besoins exprimés pour pouvoir s’engager davantage dans la transition écologique :

  • Financement : 225 (87 %)
  • Soutien des forces vives du territoire : 121 (47 %)
  • Connaissances/compétences : 111 (43 %)
  • Temps disponible : 87 (33 %)
  • Exemples concrets et inspirants de réussites : 82 (32 %)
  • Réglementation / donneurs d’ordre : 72 (28 %) – En exemple, les participants expriment un besoin d’organisation claire et d’accompagnement pour mettre en place le compostage des collectivités publiques rendu obligatoire en janvier 2024.

Ils soulignent l’importance d’être accompagnés par des acteurs locaux ou d’autres collectivités, ainsi que la nécessité de former les agents et les élus pour mieux appréhender les enjeux écologiques et agir de manière efficace.

Ils mettent aussi en avant le besoin de simplification des démarches administratives et des règles budgétaires, ainsi que la nécessité d’une approche incitative et adaptée aux spécificités territoriales.

Enfin, ils insistent sur la volonté d’agir de manière collective, en mettant en place des programmes d’actions et en favorisant l’amélioration continue. Parmi quelques verbatims, nous pouvons notamment en ressortir les mots clés suivants :

Les actions jugées utiles

Les actions suivantes qui seraient les plus utiles aux répondants sont les suivantes :

  • Des Retours d’Expériences de projets menés et réussis sur d’autres territoires : 111 (43 %)
  • Formation à la transition écologique des élus : 96 (37 %)
  • Pilotage d’une démarche structurée (type Agenda 2030) : 88 (34 %)
  • Audit énergétique des bâtiments et plan d’action pour réaliser des économies : 86 (33 %)
  • Aide à la création de petits commerces durables pour redynamiser votre territoire : 83 (32 %)
  • Bilan Carbone des services de la collectivité : 82 (32 %)
  • Formation des personnels aux économies d’énergie : 79 (30 %)
  • Accès à un catalogue des services en lien avec le développement durable, accessibles dans votre région : 73 (28 %)
  • Cartographie des acteurs engagés de votre territoire activables selon leurs compétences et vos futurs besoins : 59 (23 %)
  • Co-construction et animation d’un ateliers thématiques sur un sujet en lien avec la transition selon vos besoin (stand biodiversité, zéro déchet, ciné-débat,
  • conférence…) : 53 (20 %)
  • Un Ingénieur des territoires en transition externalisé : 51 (20 %)
  • Outil logiciel pour piloter vos projets environnementaux : 50 (19 %)
  • Aide à la création d’une structure juridique (type SCIC ou association) permettant de regrouper les acteurs d’un même territoire autour d’une problématique commune : 42 (16 %)

Les répondants soulignent aussi l’importance de ne pas s’égarer dans des études coûteuses et peu pratiques. Ils appellent à animer des initiatives territoriales, notamment dans les petites communes, avec une approche pédagogique et ludique, visant à rassembler les gens et à les déculpabiliser.

De plus, ils mettent en avant la nécessité de financer des ateliers pour faciliter l’engagement des petites communes dans des actions écologiques. Ils insistent également sur la pertinence de montrer que l’action est plus rentable que l’inaction à travers des exemples concrets, et soulignent le rôle moteur des associations dans la mise en œuvre de nombreuses actions écologiques.

Les répondants identifient également divers besoins pour :

  • réduire la dépendance à la voiture individuelle,
  • développer un réseau de chaleur,
  • encourager les investissements participatifs dans les énergies renouvelables,
  • et mettre fin à l’utilisation du plastique dans les commerces.

Ils appellent à une meilleure coordination des actions au niveau des territoires, soulignant que de nombreuses initiatives sont déjà en cours mais nécessitent des moyens financiers et humains pour être concrétisées. Ils mettent en avant le besoin de formations obligatoires pour les élus, ainsi que l’importance de disposer de ressources financières et d’un accompagnement technique pour mener à bien les projets écologiques.

Enfin, ils appellent à renforcer les outils opérationnels et les structures d’appui pour faciliter la mise en œuvre des actions écologiques.

La démarche de l’Agenda 2030

Bref rappel sur l’Agenda 2030

L’Agenda 2030 est un programme ambitieux adopté par les Nations Unies en septembre 2015, représentant un engagement mondial en faveur du développement durable.

Composé de 17 objectifs de développement durable (ODD), l’Agenda vise à éradiquer la pauvreté, promouvoir la prospérité et le bien-être pour tous, tout en préservant la planète.

Ces objectifs couvrent un large éventail de domaines, tels que la santé, l’éducation, l’égalité des sexes, la lutte contre le changement climatique et la protection de la biodiversité.

L’Agenda 2030 incarne une vision collective pour un avenir plus équitable, inclusif et respectueux de l’environnement. Il souhaite encourager la coopération internationale et la mobilisation des acteurs de tous les secteurs pour atteindre ces objectifs cruciaux d’ici l’année 2030. Les communes font partie intégrante du dispositif, qu’elles peuvent s’approprier en local.

L’Agenda 2030 vu par les répondants

Une première question sur l’Agenda 2030 portait sur la connaissance de la démarche. 105 des répondants (41 %) connaissent l’Agenda 2030.

11 % des répondants (29 personnes) souhaitent mettre en place l’Agenda 2030 dans leur commune, 23 % ne le souhaitent pas et 66 % l’envisagent peut-être, tandis que la meilleure approche pour le faire est récapitulée ci-après (tous les répondants) :

Parmi les communes qui ont répondu (soit 221 répondants), si elles étaient amenées à le mettre en place, voici la façon dont l’Agenda 2030 serait mis en place :

  • Auto-géré : 81 (37 %)
  • Externalisation partielle de l’ingénierie : 103 (47 %)
  • Externalisation totale de l’ingénierie : 37 (17 %)

A modifier sur le graphique ci-dessous

Pour les 153 participants ayant répondu “Oui” et “Peut-être” à cette question, les données sont les suivantes :

  • Auto-géré : 68 (44 %)
  • Externalisation partielle de l’ingénierie : 52 (34 %)
  • Externalisation totale de l’ingénierie : 21 (14 %)
  • Sans réponse : 12 (8 %)

Les répondants avaient aussi la possibilité de s’exprimer sur les projets à impact fort qu’ils souhaiteraient, dans l’idéal, pouvoir mener sur leur commune. Les verbatims sont très riches et mettent en évidence une variété de préoccupations et d’idées pour améliorer leur commune.

Un thème récurrent concerne la durabilité environnementale, avec des suggestions telles que la réduction des déchets, la promotion de l’agriculture locale et biologique, ainsi que la transition vers les énergies renouvelables. Certains insistent sur l’autonomie énergétique et alimentaire de la commune, proposant des projets allant de l’installation de panneaux solaires à la mise en place de fermes urbaines en permaculture. D’autres soulignent l’importance de repenser l’aménagement urbain pour favoriser la mobilité douce, avec des pistes cyclables et des espaces piétonniers.

D’autres réponses mettent en lumière les défis auxquels sont confrontés les agriculteurs locaux, notamment en matière de rentabilité et de concurrence déloyale. Ils appellent à un soutien accru pour une agriculture durable et équitable, ainsi qu’à une meilleure gestion de l’eau et des terres agricoles. Certains proposent des initiatives de rénovation énergétique des bâtiments communaux, avec l’utilisation de sources d’énergie propres comme le bois ou le solaire, tandis que d’autres mettent en avant des projets de chauffage collectif écologique et de réhabilitation des quartiers.

Enfin, plusieurs répondants soulignent l’importance de l’implication citoyenne et de la collaboration avec les acteurs locaux pour mettre en œuvre ces projets ambitieux. Ils appellent à la mise en place de politiques et de mesures incitatives pour encourager les entreprises et les habitants à adopter des pratiques plus durables.

Nos réflexions Fertilidée

Nous vous livrons dans les prochains paragraphes, nos réflexions relatives aux résultats de ce sondage. Elles ouvrent des perspectives et peut-être qu’il en sera de même pour vous ! 

⏲️ Des mandats trop courts pour mener des actions sur du long terme 

La durée limitée des mandats électoraux communaux rend difficile la mise en place d’actions à long terme.

En outre, la capacité d’action des collectivités dépend fortement des personnes qui les composent, soulignant ainsi l’importance de convaincre et de mobiliser nos élus locaux.

⌛ Des processus décisionnels longs et chronophages

Les processus décisionnels longs et chronophages constituent souvent un obstacle majeur pour les petites collectivités qui cherchent le plus souvent à agir rapidement. Ces collectivités font face à des contraintes de ressources et de capacités qui rendent difficile la mise en œuvre rapide de projets écologiques ambitieux.

Pourtant, il est impératif d’adopter des approches innovantes et agiles pour surmonter ces obstacles et progresser efficacement vers une transition écologique réussie.

En explorant de nouvelles méthodes de gouvernance participative, en renforçant les partenariats avec les acteurs locaux et en tirant parti des ressources disponibles, les petites collectivités sont en mesure de dynamiser leurs processus décisionnels et de favoriser un changement plus rapide et plus efficace vers un avenir durable.

💡 Confusion entre transition écologique et transition énergétique

Nous avons identifié une confusion persistante entre la transition écologique et énergétique, dans ce sondage, mais également au-delà. Un éclairage s’impose ! (Sans mauvais jeu de mots bien sûr !)

La transition énergétique se concentre principalement sur le passage à des sources d’énergie renouvelables et sur l’efficacité énergétique.

La transition écologique englobe un éventail beaucoup plus large de problématiques environnementales dont celle de l’énergie. A titre d’exemples, nous pouvons citer la préservation de la biodiversité, la gestion des ressources naturelles, l’économie circulaire, etc.

Confondre les deux concepts peut entraîner une focalisation excessive sur les aspects énergétiques au détriment d’autres enjeux environnementaux cruciaux.

🙏 Favoriser les structures de l’ESS

De part ce sondage, les participants ont indiqué qu’ils étaient déjà accompagnés par des acteurs locaux et notamment des associations. Et c’est tant mieux !

Les associations ont un rôle clé dans la transition écologique des territoires. 

En tant que Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC), nous faisons partie de la grande famille de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). A mi-chemin entre le modèle « classique » de l’entreprise et le monde associatif, nous constatons que les structures telles que les nôtres rencontrent des difficultés à s’impliquer pleinement dans ces démarches en raison du manque de subventions disponibles ou de connaissance de ce type de structures. A bon entendeur !

🌱 S’affranchir du frein d’exemplarité 

Les participants ont remonté également leurs besoins d’avoir des retours d’expérience et des exemples de réalisations. Bonne nouvelle ! Nous avons quelques pistes à explorer (liste non exhaustive) : 

  • L’association des Maires pour la Planète (basée en région Nouvelle Aquitaine) permet d’échanger entre élus sur les thématiques de la transition écologique ! 
  • Le réseau BRUDED est un réseau breton d’échanges entre collectivités en faveur d’un développement local durable. 
  • La plateforme gouvernementale Solutions d’élus permet également de mettre en avant les projets des territoires dans la transition écologique. Foncez voir les différents projets et agrémentez-la !

🛠️ S’affranchir du frein méthodologique 

Nous avons constaté que la diversité des méthodologies pour coordonner des trajectoires de transformation peut être un frein à l’action pour les communes. Chez Fertilidée, nous proposons une méthodologie efficace, reconnue et opérationnelle basée sur l’Agenda 2030.

Cette approche vise à faciliter la mise en œuvre de projets concrets sur du court, moyen et long terme. Ce programme permet de passer de la théorie à la pratique !

💸 S’affranchir du frein budgétaire

Dans ce contexte, chez Fertilidée nous proposons une formule innovante pour surmonter ces obstacles budgétaires.

Nous proposons un modèle d’abonnement RSE financé auprès des entreprises, permettant à la fois d’accélérer leurs propres démarches RSE mais aussi de soutenir la mise en place d’actions concrètes au sein des petites collectivités locales.

Annexe – Copie du Questionnaire

Voici l’ensemble des questions proposées aux répondants dans le cadre de l’enquête :

Indiquez le numéro du département

  • Maire
  • Adjoint.e
  • Conseiller.e municipal.e
  • Agent.e
  • Oui, dans un syndicat
  • Oui, dans une EPCI
  • Oui, dans une entreprise
  • Oui, autre(s) fonction(s)
  • Non, je n’ai pas d’autres fonctions
  • Participer à protéger la planète
  • Créer de l’emploi local
  • Faire des économies financières (économies d’énergie, par exemple)
  • Dynamiser ma commune
  • Favoriser une image attractive de ma commune
  • Profiter d’une image politique améliorée
  • Engager les citoyens de mon territoire dans une démarche vertueuse
  • Faire rayonner mes actions aux autres territoires, faire figure d’exemple
  • Offrir un meilleur cadre de vie aux citoyens
  • Je ne vois pas d’avantages, que des contraintes
  • Mes convictions personnelles
  • Mon envie de réaliser des économies
  • La demande des élus / autres élus
  • La demande des citoyens de mon territoire
  • La demande des entreprises de mon territoire
  • Mon souhait de créer des emplois locaux
  • Manque de ressources humaines
  • Manque de compétences/méthodologie
  • Manque de ressources financières
  • Appréhension à se lancer sur une nouvelle thématique
  • Manque de sensibilisation/formation
  • Appréhension de ne pas faire l’unanimité, de rencontrer des résistances
  • Conviction que la commune n’est pas la bonne échelle pour aborder ces sujets
  • Financement
  • Temps disponible
  • Connaissances/compétences
  • Exemples concrets et inspirants de réussites
  • Soutien des forces vives du territoire
  • Réglementation / donneurs d’ordre
  • Autres besoins (indiquez-les)
  • Formation des personnels aux économies d’énergie
  • Audit énergétique des bâtiments et plan d’action pour réaliser des économies
  • Formation à la transition écologique des élus
  • Bilan Carbone des services de la collectivité
  • Pilotage d’une démarche structurée (type Agenda 2030)
  • Accès à un catalogue des services en lien avec le développement durable, accessibles dans votre région
  • Outil logiciel pour piloter vos projets environnementaux
  • Aide à la création de petits commerces durables pour redynamiser votre territoire
  • Aide à la création d’une structure juridique (type SCIC ou association) permettant de regrouper les acteurs d’un même territoire autour d’une problématique commune
  • Cartographie des acteurs engagés de votre territoire activables selon leurs compétences et vos futurs besoins
  • Co-construction et animation d’un ateliers thématiques sur un sujet Développement Durable selon vos idées/besoin (stand biodiversité, zéro déchet, ciné-débat, conférence…)
  • Des Retours d’Expériences de projets menés et réussis sur d’autres territoires
  • Un Ingénieur des territoires en transition externalisé
  • Externalisation totale de l’ingénierie
  • Externalisation partielle de l’ingénierie
  • Auto-gestion