En 2010, je sors d’école passionnée par la complexité technologique du monde de la production et de la distribution de l’énergie. L’énergie, un des besoins fondamentaux de notre société industrielle. Je commence donc tout logiquement ma carrière au centre de recherche d’un grand groupe énergéticien. Mon rôle : développer des outils analytiques de pointe pour suivre la performance de l’outil industriel.
Quatre ans plus tard, j’ai déjà envie de me réorienter au sein de groupe et je rejoins une des directions dont le rôle est de développer les nouvelles énergies. Je découvre une organisation en open innovation, le partenariat avec des start-ups californiennes dans la biotech, je m’éclate ! Je fais face à mes premières contradictions, je passe mon temps dans les avions alors même que ma mission était de développer du carburant aviation durable.
Quelques années plus tard, j’ai envie d’être dans le concret, dans l’opérationnel. Je deviens alors en charge de développer des projets d’industrialisation d’énergies renouvelables dans l’optique de décarboner les activités du groupe. Ce qui me plaît dans le monde de l’industrie c’est l’importance du facteur humain dans les projets d’envergure où sans la combinaison d’une multitude de compétences qui travaillent de concert, aucune des grandes réalisations industrielles ne serait possible. Je travaille dans un milieu réputé peu soucieux de l’environnement mais j’y ai souvent rencontré des personnes désireuses de répondre aux défis environnementaux. Mais au fond de moi, il y a quelque chose de dissonant, sur lequel je n’arrivais pas à mettre des mots, ça ressemblait à quelque chose comme « je ne comprends pas bien où on va tous comme ça ».
Les enfants, miroir de notre conscience
Puis vinrent les enfants. Profonde remise en question. Sur tout. Notre mode de vie, le sens de mon job, les priorités dans ma vie, la vie, la vie et encore la vie. Sous toutes ses formes. Mais tout ça reste abstrait. Et puis comment changer quand on a tant de choses à perdre. Je ne voyais pas encore ce que j’avais à y gagner.
De simples rencontres qui changent tout
Alors que j’étais en plein dans ce tsunami de réflexions, j’ai fait quelques rencontres déterminantes. Le type de personnes que je n’avais pas l’habitude de rencontrer sur le parvis de la Défense. Des personnes proches de la Terre et qui m’ont appris à m’émerveiller devant sa beauté et sa complexité et donc à l’aimer.
Le début de l’aventure
Tout être humain protège et prend soin de ce(ux) qu’il aime. A partir de là c’était le début d’un voyage sans retour. J’avais envie de faire partie de cette bataille, le seul combat qui vaille de notre siècle. J’ai toujours envié mes parents qui ont eu de grandes causes pour lesquelles se battre à leur époque mais je ne soupçonnais pas une seconde celle qui allait s’imposer à notre génération. En quelques mois, je lance Bluterra. Ma mission, contribuer à éveiller les consciences, à changer de paradigme. Il n’est plus question de se voiler la face, il faut transformer les modèles économiques en profondeur pour qu’ils soient compatibles avec les limites planétaires.
Mon ambition pour Fertilidée est d’éveiller les consciences sur les immenses défis écologiques qui nous attendent et de faire émerger de nouveaux modèles économiques qui intègrent les limites planétaires et protègent le vivant.
A terme, mon souhait est que le « concept de Fertilidée » prenne de l’ampleur et se propage à d’autres lieux afin de contribuer à construire un territoire sobre et résilient.
Ensemble, enracinons des transformations durables
