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Comment et pourquoi rédiger un rapport RSE : le guide pratique !

Comment et pourquoi rédiger un rapport RSE : le guide pratique !

Nous évoluons aujourd’hui dans un contexte où la responsabilité sociétale et environnementale devient primordiale, et la rédaction d’un rapport RSE s’impose comme un exercice incontournable pour de nombreuses entreprises. 

Peu importe si vous êtes à la tête d’une TPE, d’une PME ou d’un grand groupe, ce guide vous éclairera sur l’importance, les avantages et la méthodologie pour élaborer un rapport RSE efficace qui reste conforme aux normes en vigueur.

Et oui, même une entreprise de 10 ou 20 salariés peut trouver un intérêt à rédiger un rapport RSE 🙂

Qu'est-ce qu'un rapport RSE et pourquoi est-il important ?

Un rapport RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) est un document qui présente les actions et les engagements d’une entreprise en matière de développement durable et de responsabilité sociétale.

Il couvre généralement les aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) des activités de l’entreprise.

L’importance du rapport RSE ne cesse de croître, et ce pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, il démontre l’engagement de votre entreprise envers des pratiques éthiques et durables, renforçant ainsi la confiance des parties prenantes.

Ensuite, avec l’évolution des réglementations comme la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), de plus en plus d’entreprises sont tenues de publier des informations extra-financières.

Enfin, un bon rapport RSE peut différencier une entreprise des autres sur le marché et attirer des clients et investisseurs soucieux de durabilité.

Concrètement, un rapport RSE bien présenté et bien rédigé, qui donne une vision claire de vos engagements, c’est attractif !

Obligations légales : qui est concerné ?

La réglementation en matière de reporting RSE évolue rapidement.

Actuellement en France, la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) s’applique, remplaçant l’ancienne obligation de Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF). 

La CSRD élargit considérablement le champ d’application du reporting de durabilité. Elle concerne :

  • Dès 2024 (pour l’exercice 2023) : les grandes entreprises d’intérêt public de plus de 500 salariés,
  • À partir de 2025 (pour l’exercice 2024) : les grandes entreprises non cotées répondant à au moins deux des trois critères suivants : plus de 250 salariés, plus de 40 millions d’euros de chiffre d’affaires net, ou plus de 20 millions d’euros de total du bilan,
  • À partir de 2026 (pour l’exercice 2025) : les PME cotées, avec une période de transition possible jusqu’en 2028.

Cette nouvelle directive vise à harmoniser et renforcer le reporting de durabilité au niveau européen, en exigeant des informations plus détaillées et standardisées sur les impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance des entreprises.

Il est important de noter que même si votre entreprise n’est pas légalement tenue de produire un rapport RSE, le faire volontairement peut apporter de nombreux avantages.

Les 6 avantages de la rédaction d'un rapport RSE

La rédaction d’un rapport RSE présente de nombreux avantages pour votre entreprise, allant bien au-delà d’une simple obligation légale.

Voici les principaux bénéfices que vous pouvez en tirer.

Avantage n°1 : Amélioration de votre image de marque et de votre réputation

Un rapport RSE bien rédigé permet de démontrer concrètement l’engagement de votre entreprise envers des pratiques responsables et durables. Cela contribue à renforcer votre image de marque et votre réputation auprès de vos parties prenantes.

Les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux valeurs des entreprises et privilégient celles qui agissent de manière éthique et responsable. En communiquant clairement sur vos actions RSE, vous pouvez vous différencier de la concurrence et attirer une clientèle soucieuse de l’impact environnemental et social de ses achats.

Avantage n°2 : Attraction et rétention des talents

Les salariés, en particulier les jeunes générations, accordent une importance croissante aux valeurs et à l’engagement sociétal des entreprises pour lesquelles ils travaillent.

Un rapport RSE détaillé peut être un outil puissant pour attirer de nouveaux talents qui partagent vos valeurs !

De plus, en montrant votre engagement envers des pratiques responsables, vous pouvez augmenter la fierté et la motivation de vos employés actuels.

Tout cela contribue à une meilleure rétention des talents. Vous le savez sûrement : les collaborateurs qui se sentent alignés avec les valeurs de leur entreprise sont généralement plus engagés et plus productifs.

Avantage n°3 : Meilleure gestion des risques

La rédaction d’un rapport RSE implique une analyse approfondie des pratiques de votre entreprise. Cela permet d‘identifier et de gérer de manière proactive les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Cette approche préventive peut vous aider à anticiper les problèmes potentiels avant qu’ils ne deviennent des crises coûteuses. 

Par exemple, en examinant votre chaîne d’approvisionnement dans le cadre de votre rapport RSE, vous pourriez identifier des risques liés aux droits humains ou à l’environnement et prendre des mesures pour les atténuer avant qu’ils ne causent des dommages à votre réputation ou à vos opérations.

En bref, rédiger un rapport RSE vous force à questionner vos pratiques et à approfondir votre niveau de responsabilité sociétale.

Avantage n°4 : Accès facilité aux financements

De nombreux investisseurs et institutions financières intègrent désormais les critères ESG dans leurs décisions d’investissement. Un rapport RSE solide peut donc faciliter l’accès de votre entreprise à des financements.

Il démontre votre engagement envers la durabilité et la gestion responsable, ce qui peut rassurer les investisseurs sur la viabilité à long terme de votre entreprise.

Certains fonds d’investissement se concentrent d’ailleurs spécifiquement sur les entreprises ayant de bonnes performances RSE, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités de financement pour les entreprises engagées dans la RSE.

Avantage n°5 : Opportunités d’amélioration et d’innovation

Le processus de reporting RSE peut aussi révéler des opportunités d’amélioration et d’innovation au sein de votre entreprise.

En examinant en détail vos pratiques et leur impact, vous pouvez identifier des domaines où des changements pourraient apporter des bénéfices à la fois pour votre entreprise et pour la société. 

A titre d’exemple, l’analyse de votre consommation d’énergie pourrait vous conduire à adopter des technologies plus efficaces, réduisant ainsi vos coûts et votre impact environnemental.

De même, l’examen de vos pratiques sociales pourrait vous inspirer de nouvelles façons d’engager vos employés ou de servir votre communauté.

Avantage n°6 : Amélioration de l’efficacité opérationnelle

Enfin, le processus de collecte et d’analyse des données pour votre rapport RSE peut mettre en lumière des inefficacités dans vos opérations.

En mesurant et en suivant divers indicateurs de performance, vous pouvez identifier des domaines où des améliorations sont possibles. 

Vous pourriez découvrir des moyens de réduire vos déchets, d’optimiser votre consommation de ressources ou d’améliorer vos processus de production. Ces améliorations peuvent non seulement réduire votre impact environnemental, mais aussi générer des économies significatives pour votre entreprise.

Comment rédiger un rapport RSE efficace ?

La rédaction d’un rapport RSE de qualité nécessite une approche structurée. Voici les étapes clés à suivre !

1. Définir le périmètre et les objectifs

Commencez par déterminer clairement ce que vous voulez inclure dans votre rapport et pourquoi.

Identifiez vos parties prenantes principales et leurs attentes. Cette étape est cruciale pour donner une direction claire à votre rapport.

2. Collecter les données

Une fois le périmètre défini, il est temps de rassembler des informations quantitatives et qualitatives sur vos performances ESG.

Utilisez des outils de collecte de données appropriés et assurez-vous de la fiabilité des informations. Comme outils, vous pouvez utiliser des : 

  • entretiens ;
  • questionnaires/enquêtes ;
  • observations ;
  • documents et enregistrement d’échanges (emails, par exemple) ;
  • groupes de discussion ;
  • histoires orales issues de vos équipes ou partenaires.

Cette étape peut prendre du temps, mais elle est essentielle pour la crédibilité de votre rapport.

3. Structurer le contenu

Un rapport RSE efficace doit être bien structuré pour être facilement compréhensible. Voici les éléments clés à inclure :

  • Une présentation de l’entreprise et de sa stratégie RSE
  • Les enjeux environnementaux (émissions de CO2, gestion des déchets, etc.)
  • Les aspects sociaux et sociétaux (conditions de travail, diversité, formation, etc.)
  • La gouvernance et l’éthique des affaires
  • Des indicateurs de performance clés (KPIs)
  • Des objectifs et plans d’action pour l’avenir

Une structure claire permet aux lecteurs de naviguer facilement dans le rapport et de trouver rapidement les informations qui les intéressent.

Il est possible de se baser sur les standards du GRI (Global Reporting Initiative) ou des standards européens ESRS pour bien structurer votre contenu.

4. Adopter un référentiel reconnu

Pour garantir la crédibilité et la comparabilité de votre rapport, il est essentiel de se baser sur les standards les plus récents et pertinents, particulièrement en Europe. Aujourd’hui, les référentiels clés à considérer sont :

  • La directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) : cette directive européenne établit un cadre commun pour le reporting de durabilité des entreprises dans l’UE. Elle vise à harmoniser et renforcer les exigences en matière de reporting extra-financier.
  • Les normes ESRS (European Sustainability Reporting Standards) : développées dans le cadre de la CSRD, ces normes fournissent des lignes directrices détaillées pour la préparation des rapports de durabilité. Elles couvrent les aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance.

L’utilisation de ces référentiels permet de vous conformer aux exigences réglementaires européennes, mais aussi d’assurer une comparabilité accrue entre les entreprises.

Et pour comprendre en profondeur les normes ESRS et comment les appliquer, nous vous invitons à lire notre article dédié.

Bien que d’autres référentiels comme le GRI, l’IIRC ou les ODD de l’ONU restent pertinents et complémentaires, le CSRD et les ESRS sont désormais incontournables pour les entreprises européennes souhaitant produire un rapport RSE conforme et crédible.

5. Assurer la transparence et l’équilibre

La transparence est un élément clé d’un bon rapport RSE.

N’hésitez pas à mentionner les défis rencontrés et les axes d’amélioration.

Cette honnêteté renforcera la crédibilité de votre démarche et montrera votre engagement à progresser continuellement.

6. Faire vérifier le rapport

Une vérification par un tiers indépendant peut renforcer la fiabilité de votre rapport.

C’est d’ailleurs obligatoire pour les entreprises soumises à la CSRD. Cette étape apporte une garantie supplémentaire de la qualité et de l’exactitude des informations présentées.

A LIRE AUSSI : CSRD : 10 questions que vous vous posez fréquemment !

Les bonnes pratiques pour un rapport RSE réussi

Pour maximiser l’impact de votre rapport RSE, il est important de suivre certaines bonnes pratiques.

  • Matérialité et pertinence

La matérialité est un concept clé : concentrez-vous sur les enjeux les plus pertinents pour votre entreprise et vos parties prenantes.

  • Concision et qualité

La concision est également importante : privilégiez la qualité à la quantité, car un rapport trop long risque de ne pas être lu.

  • Lisibilité et attractivité visuelle

La lisibilité est cruciale pour l’efficacité de votre rapport. Utilisez un langage clair et des visuels attractifs pour faciliter la compréhension.

  • Cohérence des éléments communiqués

Assurez-vous de la cohérence entre les informations présentées dans le rapport RSE et vos autres communications d’entreprise.

  • Régularité de publication

La régularité est un autre facteur important.

Publiez votre rapport RSE à intervalles réguliers, idéalement chaque année, ou tous les deux ans, pour montrer l’évolution de vos performances et de vos engagements avec le temps.

  • Format digital interactif

Envisagez aussi l’utilisation d’un format digital interactif pour votre rapport. Cela peut faciliter la navigation et l’accès aux informations, tout en offrant une expérience plus engageante pour les lecteurs.

La rédaction d’un rapport RSE est un exercice exigeant mais enrichissant pour les entreprises. Au-delà de l’obligation légale, c’est une opportunité de structurer sa démarche RSE, de valoriser ses actions et d’engager un dialogue constructif avec ses parties prenantes.  

En suivant les bonnes pratiques évoquées dans cet article et en vous appuyant sur des référentiels reconnus, votre entreprise peut faire de son rapport RSE un véritable outil de pilotage et de communication stratégique !

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